Tendance depuis quelques années, la cosmétique solide zéro déchet commence réellement à marquer des points et trouve un écho particulier dans la situation écologique actuelle. Initiée par le mouvement de la slow cosmétique depuis 2012, la cosmétique zéro déchet a pour objectif de réconcilier des intérêts à priori contradictoires. Prendre soin de son corps, se faire plaisir tout en limitant l’impact écologique pour la planète.
Pourquoi dit-on « solide » ?
Acheter un produit sans emballage inutile, ça vous dit quelque chose ? C’est l’une des principales caractéristiques de la cosmétique solide. Avez-vous déjà vu du dentifrice avec un bâtonnet en bois sans tube ? Du shampoing sous forme d’un objet (promis quelqu’un vous expliquera comment vous laver les cheveux avec) ?
Dans les boutiques zéro déchet, les produits sont présentés en vrac dans des cartons recyclés, parfois sans étiquette ou alors avec une étiquette en papier recyclé et imprimée avec une encre végétale. On parle de cosmétique solide car il s’agit d’un objet solide et non-liquide vendu tel quel. L’emprunte écologique est minimale, très loin donc des produits de beauté traditionnels avec 75% de packaging avec force cartons et plastiques. C’est ainsi qu’on peut trouver un démaquillant solide et zéro déchet ou encore des shampoings avec les mêmes caractéristiques en forme de gâteau ou de fromage au choix (et non ça ne se mange pas).
L’autre avantage d’un produit solide est qu’il dure en général plus longtemps que son équivalent liquide. C’est le cas notamment des shampoings solides qui peuvent durer des mois alors qu’une bouteille de shampoing, notamment l’été, est vite épuisée lorsqu’on doit se laver les cheveux plus souvent à cause de la transpiration ou des bains de mer. (Rappel il est conseillé de se laver les cheveux 2 à 3 fois par semaine).
Zéro déchet, cela veut dire bio ?
Cosmétique solide et cosmétique bio sont des concepts différents mais je dirais que le concept de zéro déchet englobe naturellement le fait que les composants doivent être issus de l’agriculture biologique en privilégiant bien évidemment le circuit court. Il n’est pas question de faire venir un sac de lin de l’autre bout de la planète. De la récolte des matières premières, en passant par la production, le circuit de distribution et la consommation finale sans emballage tout est réduit au maximum.
A contrario un cosmétique bio ne veut pas dire qu’il est zéro déchet ou même qu’il est bon pour la planète ou pour votre corps.
La tendance zéro déchet
Déchet et énergie ont un point commun. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. On le voit avec la crise sanitaire de la COVID-19 (bien que les épidémies ne datent pas d’aujourd’hui), nous nous devons de revoir la manière dont nous occupons les espaces et « consommons » les ressources naturelles. Cela va bien au delà, d’une simple tendance urbaine pour « faire genre » ou s’acheter une bonne conscience en faisant du « greenwashing ».
Il nous faut mieux appréhender et respecter les espaces de biodiversité et réduire notre emprunte carbone afin de lutter contre le réchauffement climatique. Cela passe par un changement des comportements à tous les étages.
On rappellera à cette occasion que l’accord de Paris (de 2016 oui cela paraît une éternité) visaient une limite à +2°C tout en ayant l’objectif de +1,5°C. Aujourd’hui on peut estimer qu’à +3°C on s’en sortira pas si mal, de nouveaux modèles plus pessimistes estimeraient le réchauffement à +7°C d’ici 2100. Une véritable catastrophe …
Vivre sans créer de déchet (en tout cas le moins possible) et réduire son impact sur la planète en ayant une approche durable est donc plus qu’une mode : une nécessité absolue !
De nombreux blogs et comptes instagram proposent des astuces pour adopter une démarche durable et zéro déchet, l’un des plus connu est ZeroWasteJapan.